Pourquoi faut-il réguler la population de sangliers ?
Les sangliers font partie des plus gros mammifères de nos forêts wallonnes.
Ces animaux sauvages qui vivent généralement à l’abri des zones arborées sont surtout bien présents au sud du sillon Sambre et Meuse. Ce sont des omnivores opportunistes qui peuvent aussi bien se nourrir de glands, de châtaignes et de racines que de vers, de larves et de petits rongeurs.
Depuis trente ans, leur nombre a quadruplé en Wallonie à tel point que certains d’entre eux n’hésitent plus à s’installer à la limite des agglomérations pour trouver de la nourriture en suffisance. Malheureusement, cette surpopulation de sangliers a des conséquences négatives sur l’environnement forestier, car l’animal se nourrit d’espèces végétales et animales en voie de disparition. Il n’hésite pas à s’approcher des habitations pour s’alimenter retournant jardins et pelouses et détruisant les cultures de céréales dont il raffole.
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Le nombre de sangliers est en constante augmentation dans les forêts belges
L’explosion spectaculaire du nombre de sangliers en Wallonie est la conséquence de facteurs naturels et d’interventions humaines.
Le sanglier est un mammifère très prolifique. Une femelle, la laie, peut avoir une portée de cinq petits marcassins par an. Il arrive même que certaines femelles soient enceintes deux fois sur l’année.
Pendant très longtemps en Belgique, le prédateur naturel du sanglier était le loup. Actuellement, il n’a plus de prédateurs dans nos forêts, même si la présence de loups est avérée depuis quelque temps maintenant. Leur nombre est de toute façon trop faible pour réguler la population du « cochon sauvage ».
L’évolution climatique interfère également dans la surpopulation de sangliers. Avec les hivers de plus en plus doux que nous connaissons, de moins en moins d’animaux meurent de froid. Le climat plus clément influence la production de certains fruits des bois que les sangliers adorent comme les glands, les faînes et les châtaignes. Leur fructification a augmenté considérablement fournissant une nourriture riche aux sangliers.
Les activités humaines sont également responsables des destructions que les sangliers commettent dans les cultures et chez les particuliers. L’homme est plus actif en forêt qu’il y a plusieurs années que ce soit pour des activités professionnelles ou pour des activités récréatives et touristiques. Or, le sanglier est un animal craintif qui va fuir les forêts et se retrouver bien malgré lui dans des endroits plus sensibles à son passage.
L’expansion des cultures de céréales comme le maïs ou le blé pousse les sangliers à sortir des forêts pour venir se nourrir de cette alimentation facile et disponible.
Régulation de la population de sangliers dans les forêts wallonnes
Lorsqu’il n’est pas en état de surpopulation, le sanglier est un animal qui est pourtant bénéfique à l’équilibre forestier. En fouinant le sol avec son groin à la recherche de nourriture, il permet la dissémination des graines et leur enfouissement. Il assure également une aération des sols. Il participe également à la régulation de la population de petits rongeurs dont il se nourrit.
Malheureusement, il est important de réguler le nombre de sangliers dans les forêts wallonnes et de procéder à une diminution des populations, surtout depuis les risques sanitaires liés à la présence de la peste porcine africaine, heureusement presque éradiquée.
Le but de cette régulation est de prévenir les dégâts que les sangliers causent aux cultures, aux propriétés privées ainsi qu’à la biodiversité.
Plusieurs mesures ont été adoptées par la Wallonie :
- Il est interdit de nourrir les sangliers en forêt que ce soit par des moyens de distribution mécanique ou autres ;
- Les chasseurs peuvent utiliser des miradors situés à moins de 200 m d’un lieu de nourrissage artificiel du gibier pour chasser le sanglier dès le mois de septembre ;
- L’octroi des autorisations de destruction des sangliers est facilité et simplifié.
Dans des cas bien spécifiques, le sanglier peut faire l’objet d’une destruction soumise à l’autorisation de la DNF.
En cas de problèmes sanitaires liés à la présence de maladies au sein des populations de sangliers, les titulaires de droit de chasse peuvent également être autorisés à intervenir en dehors de leur zone de chasse.
En tant que particulier, si votre jardin est saccagé par des sangliers, n’hésitez pas à contacter Éric Alkemade pour éliminer les sangliers qui pourra vous renseigner sur les démarches à effectuer.